Urolithiase

Définition :

Affection de l’appareil urinaire des jeunes bovins et des adultes, associée à la formation de calculs (= urolithes) le plus souvent composés de phosphates ammoniaco-magnésiens (= struvite) et rarement de silice, d’oxalates, de carbonate de calcium. Chez les mâles et lors d’obstruction de l’urètre (= conduit urinaire entre la vessie et l’extrémité du pénis), les symptômes sont graves (arrêt d’émission de l’urine, œdème ventral, rupture de la vessie) et se terminent très fréquemment par la mort. Chez les femelles, les signes cliniques sont absents ou bénins, et se manifestent par des anomalies de la miction ( émission de l’urine) ou des signes de douleur (coliques).

Synonymes :

Gravelle ; calcul urinaire.

Enjeux :

Médical : difficulté de traitement lors d’urolithiase obstructive ; économique : atteinte de taureaux reproducteurs ; fréquent en élevage de jeunes bovins de boucherie (engraissement)

Causes :

– Particularités anatomiques : chez les femelles, l’urètre est court, droit et de grand diamètre ; par comparaison, chez les mâles, l’urètre est beaucoup plus long, flexueux (en forme de S), de fin diamètre et donc facilement bloqué par des calculs de petite taille ; la castration du taureau (bœuf) accroit le risque.
– Alimentation
o abreuvement insuffisant, que ce soit au pâturage ou en bâtiment et donc quel que soit le type de calcul urinaire, expliqué
 par l’accessibilité à l’eau (en bâtiment, le nombre, la position dans les aires de vie, la hauteur par rapport au sol, le débit, le type des abreuvoirs –bac, pipette, palette-) ;
 la qualité de l’eau (propreté, température et parfois certaines caractéristiques chimiques ou microbiologiques) ;
 un déficit en chlorure de sodium qui conditionne en partie la consommation d’eau ;
o déséquilibre minéral, de nature différente selon le type de calcul urinaire ; les régimes alimentaires d’engraissement (jeunes bovins, réformes), riches en céréales (grains, ensilage de maïs) et donc en phosphore (P), mal complémentés et rééquilibrés en calcium (Ca) (rapport Ca/P < 1,5) favorisent la formation des calculs de phosphates ammoniaco-magnésiens ; o déficit en vitamine A (régimes d’engraissement, ou à base de fourrages médiocres) mais rôle souvent mineur par comparaison aux facteurs de risque précédents.